Comparison of bleeding risk between rivaroxaban and apixaban for the treatment of acute venous thromboembolism

Principal Investigateur: Dr Lana Castellucci, Ottawa Hospital Research Institut

Investigateur Local: Marcel Émond (médecin d’urgence) et Dr Benoît Côté (médecin intensiviste), CHU de Québec- Université Laval

Coordonnatrice de recherche locale: Alexandra Nadeau

Organisme subventionnaire: Institut de Recherche en Santé du Canada (IRSC)


L’objectif est de comparer le risque de saignement entre le rivaroxaban et l’apixaban pour le traitement de la thromboembolie veineuse aiguë.

La thromboembolie veineuse (TEV) est la 3eme cause de mortalité par maladie cardiovasculaire. Le traitement standard de la TEV aiguë utilise une combinaison d’héparine de bas poids moléculaire et d’antagonistes de la vitamine K par voie orale pendant 3 mois et comporte un risque significatif de saignement. Le taux d’événements hémorragiques majeurs et/ou non significatifs sur le plan clinique est rapporté être entre 8,1 et 9,7% pendant le traitement initial. Ce traitement est d’autant plus contraignant en raison des injections sous-cutanées, des interactions médicamenteuses et de la surveillance par analyses sanguines que ce traitement nécessite. Les anticoagulants oraux directs sont plus simples à utiliser et ne nécessitent pas ces tests sanguins.

Le rivaroxaban et l’apixaban sont deux anticoagulants oraux directs. Chacun de ces médicaments s’est avéré séparément efficace et sûr par rapport au traitement standard. La comparaison des taux de saignement entre les études favoriserait l’utilisation d’apixaban par rapport au rivaroxaban (4,3 contre 8,1%). Cependant, les limitations des essais et l’absence de comparaison directe entre ces deux agents empêchent de tirer des conclusions définitives, ce qui fait que ces deux médicaments sont considérés comme des médicaments standard pour traiter la thromboembolie veineuse. Cela représente un dilemme pour la pratique clinique car l’absence de différences convaincantes en matière de sécurité a créé une incertitude réelle quand à la nature du rapport risques/avantages des anticoagulants oraux directs. Pour remédier à cet équilibre clinique, un essai comparatif randomisé comparant l’apixaban et le rivaroxaban et visant à vérifier la sécurité de chacun est nécessaire.

Intervention

Les patients seront randomisés à l’un des deux groupes :

  1. Groupe recevant l’apixaban : 10 mg oral, 2 fois/jour pendant 1 semaine, puis 5 mg oral, 2 fois/jour pour le reste du 3 mois de traitement;
  2. Groupe recevant le rivaroxaban : 15 mg oral, 2 fois/jour pendant 3 semaines, puis 20 mg oral pour le reste du 3 mois de traitement.

La mesure principale du projet de recherche est le taux d’événements hémorragiques pertinents, tels que définis par un événement hémorragique majeur et/ou un événement hémorragique non majeur mais tout de même cliniquement significatif.Pour le projet, les patients ayant une thrombose veineuse profonde (proximale au pli poplité) OU une embolie pulmonaire (proximale ou segmentaire), et qui sont âgés d’au moins 18 ans sont éligibles à l’étude. De plus, afin d’être inclus, les patients ne doivent pas recevoir d’anticoagulant depuis plus de 72 heures, ne pas avoir un taux de clairance de la créatine < à 30 ml/min et ne pas présenter de contre-indication à recevoir d’anticoagulant oral.