Principal Investigateur: Marcel Émond, MD, MSc, Centre de Recherche du CHU de Québec- Université Laval

Co-Investigateurs: Sirois, MJ; Veillette, N; Lee, J; Perry, J; Griffith, L; Verreault R;

Collaborateurs: Moore, L; Ouellet, MC;  Tourigny, A;  Morin, J; Le Sage, N; Ryan, D; Lavoie, A; Daoust, R; Worster, A; Balion, C; Raina, P; Wilding, L; Naglie, G;  Tarride, JE; Liu, B;

Coordonnatrice de recherche locale: Nadine Allain-Boulé

Organisme subventionnaireInstitut de Recherche en Santé du Canada (IRSC)


L’initiative d’équipe canadienne des départements d’urgence (CETI) vise à optimiser la mobilité et à prévenir le déclin fonctionnel des aînés indépendants à la suite d’un traumatisme mineur. Les personnes âgées vivant dans la communauté souffrent de blessures non intentionnelles qui ont conduit à une évaluation médicale au service des urgences. On estime qu’environ 80 Canadiens âgés sur 1000/an subissent des blessures entraînant une réduction de la mobilité. Les recherches pilotes récentes tendent à montrer que les chutes (75%), les accidents de la route (10%) ou d’autres causes les blessures sont associées à une perte de mobilité chez 15% à 20% des personnes âgées par ailleurs indépendantes et se manifestent jusqu’à 6 mois après la blessure.

Alors que 65% environ des personnes âgées résidant dans la communauté canadienne demandent un traitement médical aux services d’urgence et la majorité d’entre eux (60%) sont renvoyés à la maison. il n’y a actuellement aucune approche standard du risque d’évaluation de la baisse subséquente de la mobilité et de la fonction, ni au service de l’urgence ni à la gestion après l’urgence, d’aînés indépendants souffrant de blessures mineures. Cela est regrettable, car des blessures mineures chez les personnes âgées bien âgées peuvent entraîner une activité physique inhibée et un engagement social en déclin, du fait de la peur de la chute et de nouvelles blessures. Ainsi, une blessure mineure peut être un précurseur d’une déficience fonctionnelle et d’une réduction globale de la qualité de vie.

De plus, le personnel du service d’urgence ne semble pas identifier avec précision ce risque de déclin fonctionnel (AUC = 0,55) et, par conséquent, une gestion appropriée du service d’urgence et post-urgence ne semble pas être entreprise. Cette lacune dans la pratique est regrettable car il existe des preuves de l’efficacité des interventions de prévention des chutes basées sur la communauté. En outre, des lignes directrices sont disponibles pour les soins des personnes âgées qui tombent et les preuves suggèrent que les interventions des services d’urgence peuvent être mobilisées avec succès pour résoudre ce problème croissant de la santé de la population et de l’efficacité du système de santé.

La nouvelle alliance de scientifiques multidisciplinaires de notre équipe propose d’approfondir l’évolution de la perte de mobilité après des blessures mineures chez les aînés indépendants, d’identifier ses déterminants et les moyens de prévenir la perte de mobilité dans cette population. Leurs objectifs seront atteints en développant des outils pour aider les cliniciens à différents stades post-traumatiques. Une règle de décision clinique sera créée pour les professionnels des services d’urgence, permettant ainsi un meilleur processus de réadaptation et une allocation des ressources communautaires. L’équipe travaillera ensemble pour proposer un transfert de connaissances et des interventions dans différents milieux de soins de santé canadiens afin de maintenir la mobilité et le fonctionnement après une blessure chez la population âgée.